Les Anglais ont l’agent 007, en France, nous avons OSS 117. De René Coty au Général de Gaulle, Hubert Bonisseur de la Bath est un agent fidèle à son président. Toujours le mot (presque) juste, un talent (et une chance) incroyable, une âme anti-nazi qui ferait pâlir Indiana Jones, un esprit rempli de bonté (et surtout de préjugés) envers les autres pays, OSS 117 fait honneur à l’humour français et à sa blanquette.
Un personnage littéraire créé en 1949
OSS 117, c'est avant tout un personnage de fiction créé par Jean Bruce en 1949, repris par son épouse après sa mort, puis par ses enfants. S’il a tout d’un James Bond, il a pourtant été créé 4 ans plus tôt. Il est le héros de 88 livres pendant lesquels OSS 117 se bat contre les nazis, les Russes, les Chinois, les différentes mafias et autres malfaiteurs. Dans les livres et premiers films, il est agent secret au service des Américains. Il passe au service de la France lors des adaptations cinématographiques de Michel Hazanavicius avec le désormais indétrônable Jean Dujardin.
OSS 117 au cinéma
1957 marque le début de l’agent secret au cinéma avec OSS 117 n’est pas mort de Jean Sasha. Le réalisateur André Hunebelle prend ensuite la main jusqu’en 1968.
Avec OSS 117 Le Caire, nid d’espions, Michel Hazanavicius a propulsé le personnage créé en 1949 sur le devant de la scène. Porté par le sourire narquois de Jean Dujardin, Hubert Bonisseur de la Bath est devenu une manière pour le réalisateur de rendre hommage aux années 1950 et 1960. Hazanavicius respecte les codes de réalisation de ces années-là et demande à Jean Dujardin de s’inspirer d’Eddie Constantine et Sean Connery. Ajoutons à cela un humour moqueur, noir, subtile parfois, exagéré d’autres fois, rempli d’autodérision d’une France d’après-guerre, et l’ère Michel Hazanavicius ne pouvait être qu’un franc succès.
Cette liste commence par l’ère Michel Hazanavicius et Nicolas Bedos avec Jean Dujardin, puis revient dans le temps pour explorer les films des années 1960