Les Misérables est un roman de Victor Hugo qui a fait date dans la littérature et culture française. écriten 1862, Victor Hugo a écrit bien plus qu’une histoire. C’est aussi une analyse sociologique et historique de la France pauvre du début du XIXe siècle.
En préface, l’auteur écrit : “Tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l'enfant par la nuit, ne seront pas résolus; en d’autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles”
Des adaptations cinématographiques des Misérables depuis la naissance du cinéma
Les Misérables a été adapté en film abondamment. Dès 1906, alors que le cinéma venait de naître, Alice Guy réalise le film muet “L’Enfant sur la barricade”. En une trentaine d’année, on compte une bonne dizaine de films directement inspirés de l’œuvre de Victor Hugo dont la version d’Henri Fescourt de plus de 8h ! Puis,en 1934, Raymond Bernard réalise son adaptation, appelée sans surprise “Les Misérables”, qui est encore aujourd’hui considérée comme l’une des meilleures adaptations cinématographiques du livre. Touchant, complet, fidèle à l’histoire, épique, politique, Raymond Bernard a réussi à retranscrire une vive émotion à travers son fil long de 4h30.
Si l’histoire, les films, et Victor Hugo ont toujours eu une portée internationale, c’est avec la comédie musicale que Les Misérables s’est inscrit dans la culture populaire mondiale du XXIe siècle. De Broadway au grandécran, l’adaptation avec Anne Hathaway et Hugh Jackman en met plein les yeux et plein les oreilles. L’actrice impressionne, mais Hugh Jackman ne convainc pas dans le rôle de Jean Valjean. Pour les amoureux de la plume de Victor Hugo, les musiques et leurs paroles sont souvent sujettes aux critiques.
Mention spéciale au film de Ladj Jy, César du meilleur film 2020, lui aussi intitulé Les Misérables, mais qui ne se veut pas être une adaptation de Victor Hugo. Il se passe cependant à Montfermeil, comme l’histoire du livre, et raconte la misère sociale d’une partie de la France du début du XXIe siècle. Le film se termine d’ailleurs avec une citation du livre d’Hugo : “Mes amis, retenez ceci : il n’y a ni mauvaises herbes, ni mauvais hommes, il n’y a que de mauvais cultivateurs.