Après le silence (2018)

En fuyant son pays, David a dû laisser derrière lui l’homme qu’il aime. Il repense à lui, à leur vie là-bas, à la société qui les forçait à mener une vie clandestine. Pour obtenir le statut de réfugié, il va maintenant devoir parler pour la première fois de cette différence qu’il avait jusqu’ici toujours gardée en lui.Encadré par deux séquences marines, déconcertantes de sèche candeur, qui lui font comme un écrin inattendu, "Après le silence" est un beau et doux film. Et ce malgré les crêtes de tristesse, de déchirures, de violences qui affleurent dans les fragments du récit intime. Des crêtes qu’on sent proches encore, prêtes à submerger le personnage. Beau et doux film parce qu’il se termine sur l’espoir. Parce qu’il sait accueillir une parole qui vient après le silence. Parce qu’il sait l’importance de l’étreinte fraternelle – l’étreinte physique, celle qui aime et qui peut sauver. Parce qu’il y a cette belle séquence dans le bar, comme une invite généreuse à partager l’accueil et l’étreinte, les désirs et les possibles, l’amour, la danse et l’amitié…Jimmy Deniziot Pré-sélectionneur pour les États généraux du film documentaire - Lussas